C'est au lendemain de la première guerre mondiale que les premiers chantiers furent organisés dans les environs de Verdun. Autour d'une action concrète de reconstruction, des volontaires, citoyens de nations opposées dans le conflit, démontraient ainsi que la réconciliation entre les peuples était possible. Les chantiers se sont ensuite développés dans différents domaines: social, environnement, patrimoine, construction d'équipements socio-éducatifs… 

      Un chantier, c'est une forme particulière de volontariat … Les volontaires ne sont pas rémunérés, ils s'engagent à participer à la réalisation d'un travail, ils ne sont pas non plus une "main d'œuvre gratuite " qui prendrait la place des artisans ou des entreprises. Les travaux sont accessibles à tous et ne nécessitent pas de compétence particulière. Seule la démarche volontaire des participants est primordiale pour le bon déroulement des chantiers.

      Un chantier, c'est une vie collective de 3 semaines, une équipe de 15 à 20 jeunes, filles et garçons de différents pays, qui participent à la réalisation matérielle d'un projet local. Toute la vie collective est à gérer en groupe : organisation du travail, gestion financière, économat et temps de loisirs, apprentissages…

       Attention donc à ne pas faire d'amalgame: le but premier des chantiers n'est pas humanitaire mais culturel. Le travail réalisé est certes utile pour le développement local, mais le fait que ce soient des bénévoles internationaux qui le réalisent montre bien que l'objectif primordial est l'échange interculturel. On ne participe pas à un chantier pour faire une "bonne action", mais pour aller à la découverte de l'Autre! En faisant un chantier, vous rentrerez en effet directement en contact avec la population locale. En travaillant avec eux, vous connaîtrez un bon aspect de leur vie quotidienne. Vous irez dans des endroits où jamais vous n’auriez mis les pieds en tant que touriste. De plus, vous finirez par vous faire des amis dans la communauté locale. Pour les organisateurs de ces chantiers, ce qui compte c’est que des gens venant du monde entier apprennent à connaître et à respecter les autres cultures plutôt que de les exploiter.

      Un chantier en Afrique Noire, c'est finalement un dépaysement culturel. Tout est dépaysant: après la chaleur, c'est la vivacité des couleurs qui vous vient aux yeux, la poussière, la terre rouge, les odeurs si particulières. Autours de vous les femmes en pagnes, l'enfant au dos, le cabas sur la tête. Une capitale grouillante de vie, des cars surchargés de passagers et de bagages jusque sur le toit, des voitures et des mobylettes surgissant de toutes parts sur des routes parsemées de trous. Et puis le taxi-brousse s'enfonce un peu dans les terres, et l'on découvre les cases aux toits de chaume, les villages clairsemés. Et partout des hommes et des femmes noirs à perte de vue, noirs, tout noirs, et vous … si blanc. Si blanc et différent. On se sent étranger en Afrique et c'est sans doute par-là que tout commence. Et si vous tentiez de l'oublier un peu, il y aura forcément quelqu'un pour vous le rappeler, même si c'est dans une bonne intention. Le choc culturel est rude… Mais rassurez-vous, Agama organise un week-end début juin pour vous y préparer !

 

Un autre

quotidien...

 Une belle équipe...

La fête...